Les chenilles processionnaires sont de plus en plus présentes en France.
Cantonnées dans le Sud, on les rencontre maintenant en région parisienne !
La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa.
Au printemps, ces chenilles descendent de l’arbre sur lequel se trouve leur nid, puis se déplacent en ligne, les unes derrière les autres pour rejoindre un sol meuble où elles vont s’enterrer et se transformer en chrysalide.
Les dangers des chenilles processionnaires
Quels sont les risques pour l’animal ?
Ce comportement amusant et intriguant est source de curiosité. Or cette dernière peut coûter cher à votre animal ou à vous-même ! Leurs petits poils sont urticants et extrêmement venimeux. Ils se détachent facilement du corps de la chenille et irritent la peau et les muqueuses même sans toucher la chenille. Les animaux attirés par la colonne de chenilles peuvent facilement s’irriter la peau, le museau, les yeux, voire l’intérieur de la gueule et la langue en se léchant les parties exposées. Cela peut rapidement conduire à des lésions de nécrose de la langue (voir photo). Ces lésions sont gravissimes car irréversibles.
En cas de symptômes, vous devez rincer abondamment les zones qui ont été au contact des poils de la chenille, tout en vous protégeant la peau et le visage, puis consulter au plus vite un vétérinaire afin de procéder à des soins en urgence.
Agir au plus vite sauvera peut-être la vie de votre animal !
Dernier conseil : bien arroser la zone de passage de la procession des chenilles afin de chasser les poils.
Prévenir plutôt que guérir…
Comment lutter contre les chenilles processionnaires ?
Vous ne devez en aucun cas vous approcher des chenilles sans protection sur la peau et au visage.
L’écopiege est un système ingénieux et simple (photo), à installer directement sur le tronc de l’arbre infesté de nids.
Lorsque les chenilles vont quitter leur nid d’hiver et descendre du pin, elles sont canalisées dans la collerette de l’éco-piège et n’auront pas d’autre solution que de descendre dans le tuyau qui mène dans le sac rempli de terre. Là, elles vont croire qu’elles sont arrivées sur terre et elles font s’enfouirent dans la terre et se transformer en nymphe. Fin juin, il suffit de décrocher le sac et de le jeter.
En prévention, un bio-pesticide peut être pulvérisé entre septembre et novembre. L’échenillage (retrait du nid dans l’arbre) n’est intéressant que si il est réalisé avant le printemps.
Une méthode naturelle : la mésange.
Insensible aux poils urticants, cet oiseau est un prédateur naturel des chenilles processionnaires. En période de nidification, un couple de mésanges consomme jusqu’à 500 insectes par jour. La méthode consiste à implanter des nichoirs à mésange près des pins.